En avril dernier, à l’âge de 42 ans, Stéphane F. Tremblay a couru son deuxième marathon à vie à Boston. Relever un tel défi est en soi une performance remarquable quand on est en santé!
Mais M. Tremblay, lui, est atteint de diabète. Patient du Dr Jean-Louis Chiasson depuis 2006, il se rend à la clinique d’endocrinologie du Centre de recherche du CHUM (CRCHUM) depuis septembre 2012, où il participe à une étude sur le traitement du diabète de type 1. Atteint de cette maladie depuis l’âge de 19 ans, ce sportif dans l’âme ne s’est pas laissé ralentir à l’annonce de son diagnostic. Le CHUMagazine a recueilli son témoignage.
Est-ce que le diagnostic de diabète a changé vos habitudes d’entraînement?
Je m’entraîne à des triathlons depuis l’adolescence et l’activité physique a toujours occupé une place importante dans ma vie. Le diabète représente un défi supplémentaire, mais cela ne m’empêche pas du tout de faire de l’activité physique.
Quels sont les défis quotidiens de l’entraînement lorsqu’on est atteint de diabète?
La préparation à l’exercice physique est vraiment importante. Je dois davantage surveiller ma glycémie. Je dois aussi adapter mon alimentation en fonction de l’effort à fournir. En raison de l’étude à laquelle je prends part au Centre de recherche, des ajustements de glycémie ont été nécessaires avant de courir le marathon de Boston.
Le 15 avril dernier, le marathon de Boston a été assombri par deux explosions tuant trois personnes et blessant plus d’une centaine d’autres. Comment avez-vous vécu cette expérience?
J’étais déjà à 100 km de Boston au moment des explosions! J’ai couru le marathon en 2 h 58, ce qui fait que j’ai eu amplement le temps de m’éloigner des lieux. Des proches m’envoyaient des messages textes et me demandaient si tout allait bien, alors que je n’avais encore aucune idée de ce qui s’était passé. Je ne suis jamais passé aussi près d’une telle catastrophe.
Espérez-vous répéter l’expérience de courir un marathon?
Au lendemain des événements de Boston, quand j’ai compris ce qui s’était passé, je n’étais plus certain d’avoir envie de revenir. Mais la passion m’a rattrapé. Je me sens tellement bien quand je fais de l’exercice! Il est fort probable que je cours à nouveau le marathon de Boston en avril prochain.
Qu’avez-vous à dire pour encourager les gens à bouger même s’ils sont atteints d’une maladie qui nécessite une attention constante?
Les bénéfices sont tellement grands! Même si c’est difficile au début, ça vaut le coup de persévérer. Le marathon de Boston n’est peut-être pas à portée de tous, mais j’encourage tout le monde à s’y mettre, à condition d’être bien suivi par son médecin et de respecter ses limites.
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Courir un marathon avec le diabète : mission possible!
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