Des échanges bien réels dans cette édition virtuelle
Mission accomplie pour cette 3e édition d’Innove-Action : 1 600 participants, 50 partenaires et 180 conférenciers.
Trois journées bien remplies durant lesquelles les acteurs d’innovation ont réfléchi ensemble aux façons de réinventer la santé pour mieux soigner. Beaucoup de travail reste à faire, mais plusieurs actions sont déjà en cours et de nombreuses idées sont nées des échanges, ateliers et panel.
Au programme : 49 activités permettant le partage de connaissances, d’apprentissages et l’exploration de pistes de solution et d’action. Les différents points de vue et les questions des participants ont nourri les réflexions. Au final, les patients ressortiront grands gagnants de cette collaboration.
Nouvellement cette année, les participants ont pu se rencontrer virtuellement dans l’espace virtuel Innove-Action Gathertown.
Nous vous invitons à voir ou revoir certaines de nos conférences grand public ainsi que les grandes entrevues Innove-Action.
Grandes entrevues :
- Le rôle de l’innovation en santé – Dr Fabrice Brunet, président-directeur général au CHUM
- Comment améliorer les soins aux aînés, les enjeux pour le Québec – Dr Quoc Dinh Nguyen, interniste-gériatre au CHUM
- Comment le milieu académique innove pour former la relève en santé – Dr Patrick Cossette, doyen de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal
Conférences en direct :
- Séance d’ouverture et Innovation en santé et richesse sociale et économique pour la population
- Le verdissement urbain pour protéger la santé des citoyens
- Quel avenir pour les aînés?
- Expérience provinciale COVID-19
- Derrière le masque, comment offrir des soins humains et de qualité
- Alimentation et santé : humeurs, saveurs et microbes
Quelques faits saillants de cette édition 2021.
15 juin 2021
L’innovation, créatrice de valeur!
Il ne faut pas voir l’innovation comme une fin en soi, mais plutôt comme un moyen pour résoudre une problématique. Technologiques ou humains, les projets d’innovation doivent être utilisés pour générer des bénéfices. Si l’innovation naît d’un problème à résoudre, lorsqu’elle évolue dans un milieu propice, elle peut aussi croître. En identifiant un porteur de projet et en développant un parcours de l’innovation auquel participeront aussi des patients, les projets deviendront des créateurs de valeur. Pour les instigateurs, mais aussi pour l’ensemble du réseau qui pourra en bénéficier.
Améliorer les soins par une meilleure coordination réseau
Le CHUM s’est donné pour objectif d’offrir au patient des services personnalisés, peu importe l’étape à partir de laquelle il est pris en charge. Pour y arriver, la Direction de la coordination réseau a mis en place un centre d’appels ouvert 24 h sur 24. Son rôle consiste à mettre différents acteurs en relation afin que le bon patient se retrouve au bon endroit, au bon moment. En assurant une collaboration plus fluide entre les intervenants, c’est l’ensemble de l’expérience patient qui se trouve améliorée. Un bel exemple d’innovation qui pourrait être reproduit dans d'autres établissements.
L'audace de faire les choses différemment
La culture de l’innovation peut prendre différentes formes. Dans Charlevoix, le Living Lab fait appel au design thinking afin d’améliorer la qualité des soins en région. L’Université de Sherbrooke, pour sa part, a misé sur les partenariats pour créer un audacieux programme alternant études et stages rémunérés, ce qui a facilité le recrutement de candidats au programme de sciences infirmières. Quant aux Forces armées canadiennes, elles ont fait confiance au leadership de la base pour mettre en place un système de soins virtuels durant la pandémie. Toutes ces initiatives ont en commun d’être parti d’un besoin concret et d’avoir osé faire les choses différemment.
Sans humain, point d’intelligence artificielle
Sans la confiance des gens, l’intelligence artificielle rencontre vite ses limites. L’application de traçage de la COVID, sous-utilisée par la population canadienne, l’a bien démontré! Pour gagner la confiance du public, les projets d’innovation en santé doivent dès le départ impliquer toutes les parties prenantes. Les patients ont un rôle important à jouer, tout comme les spécialistes de la littératie. Le mandat de ces experts consiste à faciliter la compréhension d’enjeux parfois très complexes pour le grand public. À terme, ce changement de culture permettra aux organisations de mieux servir les besoins des patients. Qui mieux qu’eux sait ce dont ils ont besoin?
16 juin 2021
Une arme efficace contre la COVID-19 : la recherche
Agiles, résilientes, créatives et rigoureuses : lorsque la pandémie a frappé, les équipes de recherche ont répondu à l’appel avec détermination. Alors que l’ennemi venait à peine d’arriver sur le continent, des projets naissaient dans une mobilisation exceptionnelle. Études en immunopathologie, collecte gigantesque de données pour soutenir les décisions, collaboration à la mise en place d’une biobanque, recherches sur l’impact de la pandémie sur les patients et le personnel… Pas moins de 80 projets de recherche ont vu le jour au Centre de recherche du CHUM depuis le printemps 2020. Ce grand effort collectif a permis à l'ensemble du réseau de la santé d’avancer plus vite dans le combat contre la COVID-19.
Équité, diversité et inclusion : des valeurs essentielles pour réinventer la santé
Intégrer l’ÉDI (équité, diversité et inclusion) a une incidence positive directe sur la prestation de soins aux patients. Une organisation qui s’engage envers les valeurs et principes ÉDI a une meilleure rétention de ses collaborateurs, ce qui génère de meilleures relations de travail, une pensée organisationnelle plus inclusive et une prise de décision améliorée. Par ailleurs, il ne suffit pas de vouloir la diversité. Il faut reconnaître nos biais inconscients, avoir un réel engagement de tous et s’engager activement pour combattre les préjugés. Créer un environnement de travail ouvert et sécuritaire sans discrimination permet à chaque personne d’être respectée et acceptée, pour ainsi mieux contribuer à la mission de l’organisation.
Les scientifiques, de nouvelles rock stars?
La collaboration de la population aux mesures sanitaires était essentielle pour passer au travers de la pandémie. Pour y arriver, les scientifiques n’ont eu d’autre choix que de prendre le devant de la scène! Ils devaient transmettre rapidement l’état de la situation à une population avide d’information, dans des termes accessibles à tous. Réfléchis, analytiques et aimant prendre le temps de faire le tour des données disponibles, ils ont souvent été amenés à sortir de leur zone de confort. Le contexte pandémique a grandement modifié leur façon de communiquer puisqu’ils étaient confrontés à une situation en constante évolution qui dictait le rythme. Une tâche d’une complexité surprenante.
Au fil des vagues, des flots d’apprentissages
Quatre PDG d’établissements en santé du Québec. Quatre visions d’une même expérience? Pas vraiment. La première vague s’est vécue comme un véritable tsunami. Les leaders ont mené leurs troupes vers la recherche de solutions. Ils ont fait confiance aux gens du terrain afin d’exécuter les directives ministérielles. Or, il n’existe pas de guide pour créer des zones froides, chaudes ou tièdes. Travailler en vase clos n’est pas une option. Dès la deuxième vague, cet esprit collaboratif s’est élargi aux autres établissements. Il est fort à parier que cette pandémie léguera de nouvelles pratiques permettant à nos leaders en santé d’accroître leur nouvelle complicité.
Des innovations là pour rester?
Pendant la pandémie, de nombreuses innovations ont vu le jour pour faciliter l’accès aux soins. La télésanté, par exemple, a pris un essor considérable. La gestion des flux a été soutenue par de nouveaux outils de prédiction utilisant l’IA. Des vidéos d’exercices ont joint des patients cancéreux dans le confort de leur foyer. La mise en œuvre d’un nouvel appareil de radiothérapie peropératoire a permis de raccourcir la trajectoire de certaines patientes. Ces innovations sont-elles là pour de bon? Avant de répondre, n’oublions pas de bien mesurer ces innovations et, surtout, d’évaluer leur pertinence, soutient Marc Girard, directeur des affaires médicales et universitaires au CHU Sainte-Justine. De sages paroles!
17 juin 2021
L'innovation au service de la collectivité
Mettre l’innovation au service de la communauté fait partie des objectifs de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Terminée, la formation en vase clos! La multidisciplinarité des compétences, la diversité de la population et l’interdépendance des disciplines liées à la santé nécessitent un accroissement des liens entre les milieux universitaire et communautaire. Révision des programmes, ponts entre facultés, projets de recherche dans la communauté et participation des patients aux réflexions. L’avenir appartient à tous! Rêvons tout en passant à l’action.
La pandémie, source de créativité
Au CHU Sainte-Justine, la pandémie a stimulé la créativité. Un des premiers enjeux rencontrés était la lenteur dans la gestion des demandes de tests de dépistage. Une équipe multidisciplinaire s’est réunie pour créer en moins de 24 heures une nouvelle trajectoire plus efficace. Finis les fax, fini le papier. Ceux-ci ont été remplacés par un formulaire électronique envoyé automatiquement aux bonnes personnes et utilisé 50 000 fois depuis. Cela n’aurait jamais été envisageable en dehors du contexte de crise. Les équipes en retiennent qu’en se faisant confiance et en prenant certains risques, elles peuvent faire une différence en temps réel dans la vie des patients et des employés.
Le Québec a besoin de plus d’entrepreneurs scientifiques
La recherche en santé produit de la valeur. Elle constitue un vecteur de créativité économique et sociale. Mais développer une nouvelle technologie est un chemin ardu qui prend du temps, de l’argent et des connaissances. C’est pourquoi la société de demain aura besoin d’entrepreneurs scientifiques prêts à relever ce défi. La plus grande richesse d’une innovation consiste à améliorer la qualité de vie de la population. Il faut donc chercher à impliquer citoyens et patients partenaires dès le début du processus. Le Québec se démarque déjà par ses innovations. En priorisant le dialogue entre les parties prenantes, nous aurons encore plus d’histoires de réussite inspirantes à raconter.
La force du groupe
La transformation de la santé passe par le mariage de deux langages : celui de l’IA et celui de la santé. C’est ainsi que, dans les dernières années, le Centre d’expertise et de collaboration en troubles concomitants, la fiche pratique sur les modes de supervision de stages et la Banque IM❤Québec ont vu le jour avec le soutien du RUISSS de Montréal. D’autres défis restent : mobilisation des intervenants, adaptation de la formation aux besoins futurs, meilleure utilisation des données et de l’IA… C’est ensemble que les acteurs de la santé convergeront vers l’amélioration de la qualité, de la pertinence, de l’accessibilité et de l’organisation des soins et services.
Quelques images de l’édition 2021
Un merci spécial à l’ensemble des participants, aux conférenciers, aux modérateurs, aux équipes de soutien ainsi qu’aux partenaires et bénévoles qui ont contribué à faire de cette 3e édition un succès!
Innove-Action 2021 a été possible grâce au travail incroyable du comité organisateur ainsi qu’au soutien de nos partenaires.
Pour voir les coulisses de l’organisation
Suivez Olivier dans les coulisses d'#InnoveActionCHUM
Dans les coulisses d'#InnoveActionCHUM, jour 2!
Merci au comité organisateur
Dr Fabrice Brunet
Kathy Malas
Anne Brunet
Julien V Laliberté
Mireille Chalifour
Annabelle Boutin-Wilkins
Josée Laflamme
Déborah Maarek
Virginie Cadieux Chevrier